Adaptation des Entreprises face aux feux de forêts, nous avons la solution
Quels sont les nouveaux risques pour les entreprises face à l’extension des feux de forêt ?
Le changement climatique redessine en profondeur la carte des risques naturels, et les feux de forêt en sont l’un des marqueurs les plus visibles et préoccupants. Leur fréquence, leur intensité et leur étendue géographique augmentent chaque année, notamment sous l’effet de périodes de sécheresse qui sont prolongées, de températures records et de vents plus violents. Ce phénomène touche désormais des territoires historiquement peu exposés, y compris en France métropolitaine.
Selon les données de l’ONF, le nombre de départs de feu a significativement augmenté ces dernières années, notamment dans des régions jusqu’alors peu concernées comme la Bretagne, le Grand Est ou les Pays de la Loire. Le Sud-Est, bien sûr, reste en tête, mais la géographie du risque s’élargit, exposant désormais de nombreuses zones industrielles, entrepôts logistiques, bâtiments d’entreprise ou sites agricoles installés à proximité de zones boisées ou végétalisées.
“Avec près de 72 000 hectares de forêt brûlés, soit près de six fois la moyenne des dernières décennies, nous sommes entrés dans une phase nouvelle. Et, pour la première fois, cela ne concerne pas seulement le sud-est du pays : un quart des incendies ont eu lieu dans la moitié nord du pays.” Source Office National des Forêts (ONF).

Les feux de forêt sont encore trop perçus comme un danger rural ou saisonnier, alors qu’ils représentent désormais un risque structurel pour de nombreuses activités économiques. L’exposition ne se limite plus à quelques communes du Sud ; elle touche l’ensemble du tissu économique français.
En somme, l’extension du risque “feu de forêt” appelle les entreprises à sortir d’une logique réactive pour adopter une posture anticipatrice. Il ne s’agit plus seulement de réagir à une alerte, mais bien d’intégrer cette menace dans la gestion stratégique des sites, de la logistique, des ressources humaines et même de l’image de marque.
“Le nombre d’entreprises mesurant les impacts des risques climatiques a été multiplié par 4 entre 2020 et 2023, tandis que les investissements pour y répondre ont doublé à périmètre constant. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte où le risque de catastrophes naturelles arrive désormais en 3e position derrière les risques de cyber incidents et d’interruption d’activité selon le baromètre des risques Allianz 2024.” Rapport d’Adaptation et Résilience des Entreprises au Changement Climatique, BCG & Quantis.
Quelles sont les conséquences concrètes des feux de forêt pour l’activité des entreprises ?
Si le feu menace directement les bâtiments, les équipements ou les personnes, ses effets ne s’arrêtent pas là. Les entreprises exposées à un feu de forêt subissent une série d’impacts en cascade, touchant à la fois la production, les ressources humaines, les finances, la réputation, et parfois même la survie de l’organisation.
Le premier niveau d’impact est physique et opérationnel : bâtiments détruits ou rendus inaccessibles, machines endommagées, stock perdu, coupure des systèmes d’information. Ces pertes peuvent être immédiates, mais aussi différées si les structures sont fragilisées ou partiellement touchées. À cela s’ajoute la suspension de l’activité, parfois pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le temps des expertises, des réparations ou de la relocalisation.
L’aspect humain n’est pas en reste : évacuations d’urgence, stress des salariés, impossibilité de se rendre sur le lieu de travail. Les feux génèrent des perturbations majeures dans l’organisation du travail, obligeant parfois à revoir temporairement les plannings, les affectations, voire à mobiliser le télétravail dans des conditions non préparées. En parallèle, les risques psychosociaux augmentent, notamment si les employés vivent eux-mêmes dans des zones touchées. À l’échelle logistique, un incendie peut perturber l’approvisionnement ou la distribution. Un entrepôt détruit ou une route coupée peuvent avoir des effets bien au-delà de la zone incendiée.
Au-delà des perturbations immédiates, les feux de forêt peuvent mettre en péril la santé financière d’une entreprise, en affectant à la fois ses revenus, ses marges et la valorisation de ses actifs. Dans un contexte climatique de plus en plus instable, le rapport BCG & Quantis rappelle que “l’adaptation est un enjeu de survie pour beaucoup d’entreprises, qui doivent protéger leur bilan et leur marge face au risque climatique”. Ces pertes peuvent prendre la forme de coûts directs (réparations, relocalisation), d’opportunités manquées, voire de dépréciations d’actifs. Selon leurs projections, les pertes économiques liées aux risques naturels pourraient représenter entre 5 % et 25 % de l’EBITDA annuel, ce qui fragilise durablement la compétitivité et la pérennité des structures les plus exposées.

Quelles sont les obligations réglementaires pour protéger les entreprises des feux de forêt ?
En France, la sécurité incendie dans les entreprises repose sur un socle réglementaire structuré, mais qui vise essentiellement la protection des personnes. Parmi les principales obligations figurent :
- Le Code du travail (articles R.4227-28 à R.4227-41), qui impose à l’employeur d’équiper les locaux professionnels de dispositifs d’alerte, de moyens de lutte contre le feu, et de veiller à l’évacuation rapide des salariés en cas de danger.
- Le Code de l’environnement (article L.134-6 à L.134-13), qui impose l’obligation légale de débroussaillement (OLD) pour tout terrain situé à moins de 200 mètres d’un massif forestier. Cela concerne directement les entreprises dont les locaux sont implantés en lisière de zones boisées, dans le but de limiter la propagation d’un feu vers les bâtiments.
- Les normes de sécurité incendie pour les ERP (Établissements Recevant du Public), qui encadrent la gestion du risque en fonction de la catégorie de l’établissement.
Si ces obligations constituent une base essentielle de protection, elles gagnent à être renforcées par des dispositifs complémentaires adaptés au risque spécifique des feux de forêt, en particulier dans un contexte climatique qui augmente leur fréquence et leur intensité.
Coupler la conformité réglementaire à des solutions de prévention active, pour construire une approche globale, mieux calibrée aux enjeux de continuité d’activité et de résilience.
Comment les entreprises doivent s’adapter au risque de feu de forêt ?
Adopter une posture proactive face au risque d’incendie ne relève plus de la prévoyance, mais bien de la stratégie. Dans un contexte où les feux de forêt deviennent plus fréquents, plus destructeurs et moins prévisibles, les entreprises ont tout à gagner à structurer leur adaptation autour de quatre piliers : l’évaluation du risque, l’organisation, la sensibilisation et la mise en œuvre de solutions techniques.
- Évaluer les vulnérabilités spécifiques de l’entreprise
Tout commence par une cartographie claire des risques. Cela implique d’identifier les zones d’implantation les plus sensibles (proximité de forêts ou de végétation dense), mais aussi les fonctions critiques à protéger en priorité : les unités de production, les plateformes logistiques, postes de travail, etc. Cette analyse permet de hiérarchiser les actions et d’éviter une approche uniforme ou inadaptée.

- Intégrer le risque incendie dans un Plan de Continuité d’Activité (PCA)
Un Plan de Continuité d’Activité (PCA) est un dispositif stratégique qui vise à renforcer la résilience de l’entreprise en assurant le maintien ou la reprise rapide de ses activités essentielles en cas de sinistre majeur. Il permet de limiter les impacts sur l’organisation, de protéger ses parties prenantes et de préserver sa réputation, ses engagements contractuels et sa capacité à créer de la valeur. - Former et sensibiliser les équipes en amont
Les plans de sécurité sont efficaces s’ils sont compris, appropriés et testés. Il est donc essentiel de former les salariés aux procédures d’évacuation, aux comportements à adopter face à un départ de feu, et aux consignes de reprise d’activité. Des exercices réguliers doivent être intégrés à la culture d’entreprise.
Pourquoi les entreprises doivent-elles s’adapter face aux risques de feu de forêt ?
Adapter l’entreprise au risque feu de forêt ne relève pas seulement de la technique ou de la sécurité du site : c’est un enjeu de gouvernance. Dans un environnement où les catastrophes naturelles deviennent plus fréquentes et plus destructrices, la capacité d’anticipation fait désormais partie des indicateurs clés de performance durable.
Le rapport BCG & Quantis souligne que la résilience au changement climatique devient un facteur de compétitivité stratégique : les entreprises qui investissent dans l’adaptation sont mieux notées par les assureurs, mieux perçues par les investisseurs et plus attractives. Ce sont aussi celles qui résistent le mieux aux crises, aux ruptures d’approvisionnement, aux baisses d’activité.
Intégrer ce type de risque dans la gouvernance implique de :
- Donner un rôle central aux comités RSE et aux directions risques pour inclure les risques climatiques dans les décisions stratégiques.
- Croiser les approches QHSE (Qualité / Hygiène / Sécurité / Environnement) dans les politiques d’entreprise.
- Assumer une responsabilité élargie vis-à-vis des salariés, des clients, et du territoire sur lequel l’entreprise est implantée.
Comme le rappelle le MEDEF dans son guide d’adaptation, une telle démarche renforce la crédibilité de l’entreprise face à ses partenaires, tout en réduisant l’exposition à des pertes financières, juridiques ou réputationnelles.
Enfin, intégrer le risque incendie dans la stratégie globale, c’est aussi rassurer les équipes internes, qui peuvent être directement exposées ou inquiètes, et montrer que l’entreprise est prête à faire face, dans un esprit de responsabilité et de durabilité.
Les assurance feux de forêt de plus en plus limitées
L’enjeu assurantiel devient également un facteur clé à intégrer dans la gouvernance du risque. Aujourd’hui, le modèle d’assurance repose sur un principe de mutualisation entre les entreprises, ce qui permet de garantir l’accessibilité des contrats, même dans les zones exposées. Toutefois, face à l’augmentation des catastrophes climatiques, le régime actuel devient structurellement déficitaire : les sinistres climatiques (incendies, inondations, sécheresses) se multiplient, et les indemnisations explosent.
Ce déséquilibre pousse déjà certains assureurs à réduire leur exposition dans les zones les plus vulnérables, voire à s’en retirer. Cela crée ce que l’on appelle des “déserts assurantiels”, comme c’est le cas dans le Sud-Ouest ou sur les littoraux atlantique et méditerranéen, où les entreprises peinent à se faire couvrir à des conditions acceptables.
Pour les assureurs qui maintiennent leur activité dans ces zones à risque, les pertes sont de plus en plus concentrées, ce qui les contraint à augmenter les primes sur l’ensemble de leur portefeuille clients afin de préserver leurs marges. En conséquence, même les entreprises situées en dehors des zones critiques subissent une hausse généralisée du coût de l’assurance, avec un impact direct sur leurs charges fixes et leur rentabilité.
Dans ce contexte, les entreprises qui prennent les devants en matière d’adaptation (prévention active, plan de résilience, sécurisation du site) sont non seulement mieux protégées, mais aussi mieux positionnées pour négocier leurs contrats et garantir leur assurabilité à long terme.
Dans cette logique d’anticipation et de responsabilisation, il est essentiel que les entreprises prennent des dispositions concrètes face aux risques climatiques, et notamment aux feux de forêt. C’est précisément dans cet objectif que STME FIRE accompagne les acteurs professionnels avec des solutions d’autoprotection incendie innovantes, conçues pour renforcer leur sécurité opérationnelle et leur résilience sur le long terme.
STME FIRE : des solutions d'auto protection incendie pour renforcer la résilience des entreprises
Face à l’intensification des risques naturels, les entreprises doivent s’équiper pour protéger activement leurs sites, leurs collaborateurs et leur activité. C’est dans ce contexte que STME FIRE intervient, en tant que partenaire expert en solutions d’autoprotection incendie, spécifiquement conçues pour les structures professionnelles exposées.
STME FIRE est une société spécialisée dans la conception, l’installation et la maintenance de dispositifs innovants de protection contre les incendies, adaptés aux enjeux spécifiques des feux de végétation, de lisière forestière ou de propagation rapide en environnement sensible.
Sources
- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. (s. d.-a). Code du travail. Légifrance.
- RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. (s. d.). Code forestier (nouveau). Légifrance.
- Règles de sécurité d’un établissement recevant du public (ERP). (2023b, novembre 21).
- Charon, S., & Charon, S. (2024, 11 septembre). Feux de forêt : des solutions pour les entreprises exposées. Face Au Risque.
- Protéger son entreprise face aux feux de forêt. (s. d.). Generali.
- Les entreprises face au changement climatique : quels impacts et comment s’adapter ? (s. d.). Bpi France.
- ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : 5 ÉTAPES POUR PRÉPARER MON ENTREPRISE. (s. d.). Mouvement des Entreprises de France.
- Adaptation & Résilience des entreprises au changement climatique. (2025, 10 mars). BCG Global.
- ADAPTATION & RÉSILIENCE DES ENTREPRISES AU CHANGEMENT CLIMATIQUE. (s. d.). Dans BCG + Quantis.
- Feux de forêt : à quoi s’attendre et comment s’adapter ? (s. d.). Centre de Ressources Pour L’adaptation Au Changement Climatique.
- La prévention des incendies face au réchauffement climatique. (2023, 4 octobre). Office National des Forêts.
- République Française & SGDSN. (2023). GUIDE POUR RÉALISER UN PLAN DE CONTINUITÉ D’ACTIVITÉ.
- Incendie sur le lieu de travail. Démarche de prévention du risque – Risques – INRS. (s. d.-b).
- Feux de forêt en France : nombre d’hectares brûlés 2008-2024 | Statista. (2025, 14 janvier). Statista.